Portfolio

Les moulages en plastique

"Cernunnos". 

 Pellicule plastique et ruban d'emballage. Produits plastiques récupérés et transformés (bouteilles, sacs, etc.), acétates gravées, cellophane, bois.

Sculpture anthropomorphe pour illustrer l'urgence de la réinvention de soi et de l'élargissement de la relation de l'humain et du vivant pour ré-enchanter le monde en utilisant l'imaginaire. La forme est inspirée de Cernunnos, mythe gaulois, mi-homme, mi-cerf (-10 000 et -5 000 av. J.C.) qui est le protecteur de la forêt et un guide pour les humains sur terre et dans la mort (plusieurs sépultures trouvées montrent des humains enterrés dans le ventre de cerfs). J'ai pensé que notre monde avait besoin du retour de cet être lumineux et salvateur qui représente la réparation, le renouveau, la possibilité de se regénérer puisqu'il perd ses bois chaque année et que ceux-ci réapparaissent chaque printemps. Mais voilà mon Cernunnos est teinté de cynisme puisque c'est celui due 21e siècle où tout ce que l'homme invente contient du plastique. Le corps humains lui-même contient actuellement une cuillère à café de plastique pour 1000 litres de sang. Ma sculpture est donc aussi le miroir de nos comportements actuels. Elle questionne la nature et la vulgarité de notre société de consommation.

Cernunnos porte dans ses mains des acétates gravés, autoportraits polymorphes et dans son ventre un être pourvu d'une tête humaine et d'un corps d'insecte. 

H 396,24 cm X circonférence de 100 cm

Galerie UQAM 2023

Photos de Marco Gibert

Plastique fusionné

"Vide ton sac II".

Sacs plastiques neufs unis au fer à repasser. Quatre goujons de bois.

Transparence, couleur, texture, lumière, détournement de matériaux.

Approche cynique visant à dénoncer la sur-utilisation du plastique, sa surabondance, son accessibilité. Aussi inciter les gens à "vider leur sac", soit en discuter et en débattre afin de nommer nos inquiétudes climatiques et sociales actuelles. 

H 304,8 cm X L 91,44 cm pour chaque panneau.

Métamorphoses

Il s'agit de trois autoportraits constitués de photos noir et blanc auxquels sont superposés, ici un autoportrait dessiné, là un autoportrait à l'encre et le dernier jumelle deux photos. Le tout est sur acétates. 

Le travail traite de l'importance de se créer, de s'inventer, de s'incarner, de la naissance de quelquechose de nouveau par la transformation de soi. Est-ce que se voir autrement n'est pas une invitation à voir le monde autrement? Quel rôle l'art joue t'il? Qu'est-ce que le travail d'artiste? Peindre, photographier, dessiner? C'est se transformer soi-même et du fait même inviter l'autre à en faire autant.

La superposition de la photo et du dessin évoque le tatouage, une écriture identitaire. Les yeux du dessin sont ouverts et non ceux de la photo comme pour dire "c'est par l'art que je te regarde".

Sur l'autoportrait à l'encre il s'agit de moi à 8 ans. Ses couleurs vives appliquées radiographiquement semblent se glisser sous mon visage actuel en noir et blanc pour dévoiler l'enfance comme un organe interne photosensible. L'enfance présente en nous jusqu'à la fin de la vie. Ce petit moi qui semble observer, inquiet, ce que je suis en train de faire de notre vie. L'art dévoile ici un visage greffé illustrant le pouvoir de transgresser le temps.

Finalement la superpositon photographique présente deux clichés pris à un an d'écart. Sur les deux mon regard est tourné vers le ciel. L'une tend des mains vides en quête de sens, la vie glisse entre mes doigts.  L'autre photo offre un sourire incertain et une expression résignée. Le jumelage permet de voir un lancement, un mouvement vers le haut. Je m'attrape, mes mains ne sont plus vides. J'ai accès à mon âme, j'a 4 yeux, deux nez, deux bouches, je tourne sur moi-même en m'élevant. L'art me permet de voler, de me doubler et de me dématérialiser. 

En désunissant chacune de ces ascétates, on peut me voir en réel et le jumelage permet de me voir en fiction. Ces allégories me permettent d'être qui je suis et qui je veux être.

21,59 cm X 27,94 cm chaque photographie

L' aluminium domestique

Plusieurs créations avec des assiettes de fond de cuisinière, tôles à pizza, contenants de livraison, etc.

À gauche: "Like moi". Il s'agit d'une sculpture additive en bas relief, d'un collage, d'une gravure et un dessin hybride. Il s'agit aussi d'un détournement de matériaux et d'un face à face cynique entre duex époques. L'illustration sur papier, au crayon graphite de la vierge Marie et de Jésus nous donne à voir ce regard perplexe et un pouce levé sollicitant un "j'aime". Les réseaux sociaux ayant remplacé les perrons d'églises, j'ai substitué les métaux précieux par de l'aluminum tout usage pour créer la "riza" (robe) d'argent ou d'or dont on recouvrait l'icône réputée avoir fait un miracle. Le travail illustre aussi la maternité qui était la seule façon de libérer la femme du péché originel au XVIe siècle. Le pouce levé semble aussi féliciter notre époque de cet affranchissement.

152,4 cm X 50,8 cm

"Home". Projection de métal découpé. Dessin et gravure créés par la lumière. Expérience spatiale. Avec un métal froid et du tissus blanc on est transporté dans un univers chaleureux.

Aluminium domestique (feuilles de fond de cuisinière), attaches parisiennes, bois, tissus, lumière.

H 91.44 cm X 121.92 cm

Autoportraits gravés sur plastique et projetés

"Le soi n'est que fiction. L'autoportrait est impossible" Billian Wearing

Sillons, écorchures et cicatrices dans la main. Au mur je suis dessins, fantômes. Réinventée j'ai tous les âges. Profil humain temporel.

Photo de reflets de nuit

Série photographique .Le protocole vise à trouver des bâtiments très éclairés la nuit (hôpitaux, terminus, buanderie, etc.), à l'intérieur de ce lieu, face à la fenêtre, le dehors entre en moi. Je crée en cherchant la lumière à l'intérieur de moi..

J'utilise un appareil Nikon D5300, sans photoshop.

Je veux laisser une trace par mon art mais les lieux qui m'habitent laissent aussi leurs empreintes. Ici, moi, mon art et le lieu s'unissent pour créer un état, un alliage, une expérience. Un autoportrait qui va à la rencontre de l'autre et du monde.

H 152,4 cm X L 60,96 chacune

Les tissus rigidifié

Donner une forme à l'informe. Dénaturer et mettre en mouvement le matériaux. Colorer et rigidifier le tissus en une seule étape.

"On touche l'esprit par la forme et la couleur." J.-Jacques Lebel

Le tissus est le 3ème plus grand polluant sur la planète. Toutes les étapes, de sa fabrication jusqu'à l'acheminement en commerce, sont polluantes.

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